7. De La Chapelle-en-Valgaudemar au refuge de l'Olan (étape GR54)
Les 15 patrimoines à découvrir
- Eau
Cascade de Combefroide
Au départ du sentier, se trouve une grande cascade que l'on peut approcher par une sente juste avant de gravir la côte. Située sur le torrent de Combefroide au niveau d’une escarpement rocheux, cette chute d’eau compte plusieurs ressauts et présente une hauteur de chute totale de quelques dizaines de mètres.
- Flore
Champs de callunes
Sur une centaine de mètres de dénivelé, un recouvrement de callunes apporte du pollen pour les abeilles et des couleurs pourpres à l’automne. Sous-abrisseau persistant aux feuilles minusculeset aux petites fleurs roses, sa ressemblance avec la bruyère lui a valu l'appellation courante de bruyère commune et fausse bruyère.
- Géologie et géographie
La gorge de la Bourelle
Depuis la fin de l'âge glaciaire, les eaux ont incisé la roche avec le charriage des matériaux créant une petite gorge polissant la roche mère (gneiss, micaschistes). Le Parc national a relevé le défi de construire une passerelle en bois pour que les marcheurs puissent franchir cette gorge.
- Petit patrimoine
Jas du croisement de la Bourelle
Juste au-dessus du panneau, il se trouve quelques ruines d'un abri d'alpage, communément appelé « jas ». Souvent bâti en pierres sèches, ce type d'abri couvert servait à protéger les troupeaux lors de la saison d'estive.
- Flore
La marguerite des Alpes
Leucanthemopsis alpina
La marguerite des Alpes est une plante d'altitude. Vous pourrez l'observer à 3523 m, juste sous le sommet nord de l'Olan, sur l'itinéraire de la voie Escarra. Contrairement à sa cousine la marguerite brûlée, ses feuilles sont petites et rassemblée au ras du sol. - Refuge
Refuge de l'Olan
Situé à 2350 m d'altitude, ce gros bâtiment construit en 1957 fut emporté par une avalanche deux ans plus tard. En témoigne une dalle de béton en contre-bas du refuge. Reconstruit en 1966, il est définitivement agrandi en 1978 avec une capacité de 54 places. Étape sur le Tour de l'Oisans (GR 54), il accueille les randonneurs à la belle saison et possède un abri d'hiver, il appartient au Club Alpin Français.
- Flore
Le trèfle doré
Trifolium aureum
Le trèfle doré, de la famille des légumineuses (ou Fabacées), présente une particularité appréciable dans ce milieu pauvre : ses racines hébergent des bactéries capables de fixer l'azote atmosphérique et de le rendre assimilable pour les autres végétaux. Généreux, le trèfle relargue ainsi une partie de l'azote fixé dans ses nodules racinaires et en fait profiter d'autres plantes, moins hospitalières de la racine. - Flore
La raiponce à feuilles de bétoine
Phyteuma betonicifolium
La raiponce à feuilles de bétoine est une espèce de la famille des campanules, même si ses fleurs bleu violet sont disposées en épi plutôt qu'en cloche. Plante riche en sucres et pas du tout amère, elle est autant prisée des herbivores que des randonneurs avertis. Pas d'excès toutefois, elle est plus riche en fibres que la laitue de votre jardin ! - Flore
La marguerite brûlée
Leucanthemum adustum
La marguerite brûlée fait partie des quelques grandes marguerites de montagne. Chacun de ses "pétales" blanc est en réalité une fleur femelle, formant avec ses 30 voisines une cible pour diriger les insectes vers le millier de fleurs hermaphrodites du centre, jaunes. Pollinisé, l'ovule de chaque fleur donnera naissance à une graine, soit plus de 100 graines par capitule, qui germeront quand les conditions environnementales leur seront favorables ! - Flore
Le buplèvre étoilé
Bupleurum stellatum
Le buplèvre étoilé est une espèce de la famille des ombellifères (Apiacées), famille autant célèbre pour ses nombreuses substances carminatives et digestives (fenouil, aneth, carvi, carotte…) que pour ses alcaloïdes toxiques (ciguës et autres cousines). Le buplèvre, ni comestible ni toxique, se distingue quant à lui par l'agencement de ses ombelles, regroupées dans des sortes de coupelles. On le trouve surtout dans les terrains siliceux et pierreux. - Flore
La joubarbe à toile d’araignée
Sempervivum arachnoideum
Dotée d'une magnifique fleur rose violacé, la joubarbe à toile d'araignée doit son nom aux nombreux fils blancs recouvrant les feuilles de sa rosette. Une stratégie bien connue du yéti pour se protéger du froid et de la sécheresse en haute montagne. La joubarbe profite également d'un type de photosynthèse particulier
(appelé CAM) qui lui permet d'être très économe en eau. En contrepartie, elle pousse très lentement. - Flore
L’adénostyle à feuilles blanches
Adenostyles leucophylla
L'adénostyle à feuilles blanches se retrouve préférentiellement dans les éboulis siliceux de haute montagne, mais il se plaît aussi dans les dalles rocheuses stabilisées - du moins on l'espère - juste à côté du refuge. Ses grandes feuilles duveteuses sont comestibles, mais n'en faites pas votre plat principal, elles sont vomitives à haute dose ! - Flore
Le polystic en fer de lance
Polystichum lonchitis
Ici, pas de fleur, d'ovule ou de graines : le polystic en fer de lance est une espèce de fougère, dont le système de reproduction existait bien avant l'apparition du pollen et de l'ovule. Les spores, réunis sous la feuille, sont obligés de se rencontrer dans l'eau (une goutte de rosée suffit !) pour qu'il y ait fécondation. Plante primitive, qui se contente d'un sol primitif : on ne pouvait mieux tomber ici. - Flore
Le gaillet jaune
Galium verum
Le gaillet jaune, de la grande famille des Rubiacées (dont fait partie le café) est aussi appelé "caille lait vrai". Séché puis mis à infuser, le gaillet jaune permet en effet au lait de coaguler. Certains fromagers chevriers français souhaitant travailler "à l'ancienne" ont recours à ce procédé, avec des résultats plus aléatoires qu'avec la présure classique. - Flore
Le nard raide
Nardus stricta
Le nard raide est l'une des nombreuses "herbes" présentes juste au-dessus du refuge. À l'aise sur les sols pauvres bien ensoleillés, cette graminée se développe par multiplication végétative - le tallage - de manière très efficace pour former de belles touffes colonisant le milieu, au grand regret des herbivores et des botanistes qui trouvent alors beaucoup moins d'espèces à se mettre sous la dent.
Description
- Rester sur la route et traverser un torrent.
- Juste sur la gauche, un sentier remonte le long de ce dernier. L'emprunter et débuter la montée par quelques lacets dans les pierriers qui se poursuit en traversant une lande de callunes. La vue se dégage petit à petit sur la vallée de Navette et le hameau des Portes qui fait face.
- Traverser un ruisseau puis, quelques dizaines de mettre plus loin, à une intersection, prendre le sentier sur la droite qui monte en lacets. On arrive à l'étage montagnard, au milieu des pelouses alpines, d’où l'on retrouve la vue sur le village de la Chapelle et le refuge de l'Olan. A quelques pas de celui-ci, se trouve une vieille dalle en béton qui témoigne du passage d'une avalanche dans les années 1950.
- Départ : La Chapelle-en-Valgaudemar
- Arrivée : Refuge de l'Olan
- Communes traversées : La Chapelle-en-Valgaudemar
Profil altimétrique
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Source
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