12. Du refuge de la Muzelle à Mizoen
Les 5 patrimoines à découvrir
- Flore
Faune et flore de la tourbière
La tourbière est un milieu très particulier qui, par définition produit de la tourbe. Elle se présente sous l'aspect d'un tapis spongieux de sphaignes, végétaux gorgés d'eau proches des mousses qui s'accumulent au fil du temps. Leur étude scientifique permet de retracer l’évolution des climats en même temps que celle de la végétation. Les tourbières se repèrent de loin quand la linaigrette est en fleur. Ethymologiquement son nom désigne un “portelaine” : ses touffes duveteuses et son aspect cotonneux en font une plante aisément identifiable. Vous pourrez également rencontrer alentours un animal très actif par temps humide : la grenouille rousse. Résistant au froid, c’est un batracien fort bien adapté au milieu montagnard. Le ventre jaune et la grande tache sombre à l’arrière de l’œil englobant le tympan sont deux caractéristiques bien observables de l’espèce.
- Géologie et géographie
Faille de Ser Barbier
La faille de Ser Barbier met en contact un socle cristallin (aiguille de Venosc) et un dépôt marneux (col du Vallon). Elle s'est formée au jurassique lors de l'ouverture de la mer Téthys, par cassure et effondrement du massif cristallin. Le frottement des deux parties a créé un beau miroir strié bien dégagé par l'érosion.
- Flore
Tourbière de la Muzelle
La zone humide, traversée peu avant d’arriver au lac de la Muzelle, regorge d’une étonnante biodiversité. Reste d’un grand lac issu du retrait glaciaire, ce marécage s’est peu à peu comblé de végétaux formant ainsi une tourbière, la plus grande de la vallée du Vénéon. Depuis de nombreuses générations, les bergers ont utilisé lsa tourbe comme combustible. Aujourd’hui son extraction est prohibée. Le lieu est protégé par des clôtures dans le cadre d’une mesure agri-environnementale.
- Pastoralisme
Un vallon de pastoralisme
La configuration du site en fait un territoire très favorable au pastoralisme depuis plusieurs siècles. Cette zone d’alpages est louée au XIXe et XXe siècles à des transhumants du sud de la France. Les troupeaux locaux de Venosc et en particulier du hameau de Laffreyte s’y rendent également. A l'époque, les premiers animaux emmontagnés chaque année sont les vaches, puis par la suite les ovins. Depuis les années 1980, un troupeau de moutons d'environ 1200 têtes transhume en provenance des Hautes-Alpes dès le mois de juin et passe l'été sur cet alpage.
- Histoire
Un peu d'histoire du vallon de la Muzelle
A la fin du XIXe siècle la forêt était quasi inexistante, réduite pour favoriser l'activité pastorale (sur les hauteurs) et la culture des céréales, principalement de l’orge, au dessus des zones habitées. Vers 1945, les hameaux les plus hauts, comme celui de Laffreyte au dessus du Bourg-d’Arud, se sont vidées de leurs habitants. Aujourd’hui la forêt a repris le dessus, dissimulant le souvenir de quelques ruines au bas du sentier. Avant l'avènement de l'automobile et la création des routes, cet itinéraire du lac puis du col de la Muzelle était très emprunté par les habitants de Venosc pour passer dans la vallée voisine du Valbonnais.
Description
- Longer le torrent de la Muzelle en rive gauche jusqu’au groupe de maisons en ruines « le Cerisier », continuer sur une longue traversée dans les alpages pour déboucher via quelques lacets dans une forêt. La descente rejoint un sentier pavé puis un petit pont et débouche au hameau de l’Alleau.
- Continuer jusqu’à franchir un autre pont, sur le Vénéon, et arriver au Bourg d’Arud. Prendre la direction de Vénosc (1000 m). Marcher jusqu'au parking de l'Office de Tourisme et tourner à droite juste après le bâtiment.
- Prendre le sentier qui remonte le long des télécabines. Le sentier traverse le ruisseau du Replat puis aboutit sur la route au niveau d’un carrefour.
- Prendre la route en face qui monte légèrement (direction l'Eglise, Le Courtil). Quelques dizaines de mètres plus loin, prendre le large sentier de découverte sur la gauche menant aux ruines du Ferraret (panneaux d’interprétation). Suivre la direction "Le Sapey". Le sentier devient ensuite plus étroit et s’élève en alternant secteurs herbeux et éboulis, pente douce et secteurs raides. A plusieurs reprises le sentier passe dans des zones rocheuses équipées de câbles. Le sentier traverse plusieurs ravines qui descendent du Pied Moutet. Une de ces ravines a été équipée de poutres, câbles et d’une échelle. Le passage est exposé. Ne s’y engager que si vous avez le pied montagnard. Après ce passage, une dernière montée équipée de câbles vous conduit au point 1469 : c’est la fin des difficultés techniques. Le sentier s’élève alors doucement jusqu’au hameau du Sapey.
- Le GR emprunte ensuite un petit chemin jusqu’à la bifurcation « au Sarrête ». On quitte le chemin (prendre direction "La Molière") pour un sentier qui monte dans le bois et traverse à niveau jusqu’à la cabane et la source des Abiorots.
- A partir de là, l’itinéraire descend jusqu’au hameau des Molières. Après quelques lacets, on rejoint un sentier large qui nous mène à Bons. A partir de Bons on entre dans un secteur urbanisé. Le GR suit une rue bordée de villas, puis rejoint la route de Mont de Lans (voie piétonne le long de la route).
- On traverse Mont de Lans. Après le rond-point, le sentier passe derrière la glissière de sécurité qu’il suit avant de descendre dans les bois. On retraverse la route puis le sentier descend rapidement jusqu’au barrage du Chambon.
- Traverser le barrage en longeant la route et emprunter le sentier qui monte en pente raide (il coupe la route à deux reprises) jusqu’à Mizoen.
- Départ : Refuge de la Muzelle, Vénosc
- Arrivée : Mizoen
- Communes traversées : Les Deux Alpes et Mizoën
Profil altimétrique
Recommandations
Source
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